Bienvenu à la République des « paradoxes »

11 juin 2017

Bienvenu à la République des « paradoxes »

Nous sommes en République démocratique du Congo. Pays des glissements et des sous-réserves. Là où le paradoxe est la règle première qui caractérise le quotidien de tout un peuple. Chez moi chacun s’en sort à sa manière, change d’opinion aussi bien personnelle que commune quand il veut. Le pays où la loi n’a pas un sens commun, à chacun de la donner son sens. « Le paradoxe est une pensée, une opinion contraire à l’opinion commune », définition du petit Larousse illustré.

Aéroport international de N’djili à Kinshasa

« Je n’ai rien promis du tout »

Monsieur le président, ta réaction est trop paradoxale. Tu nous as promis les élections. Si tu as oublié, laisse-moi te rappeler. Lors de ton dernier discours sur l’Etat de la nation devant les parlementaires, tu as rappelé, une fois de plus, que l’objectif poursuivit en organisant le dialogue est, et reste, l’organisation des élections apaisées.

«  Je voudrais annoncer solennellement à notre peuple, que les élections auront bel et bien lieu. Que ceux qui  en doutent encore soient rassurés. Tout sera mis en œuvre, en effet, pour atteindre cet objectif, conformément au calendrier qui sera fixé par la CENI », n’est-elle pas une promesse ? Rappelle toi que l’accord du dialogue que tu as initié avec objectif d’organiser les élections prévoit ces dernières en décembre 2017. Et grâce à cet accord que le peuple te considère comme « président ».

La CENI enrôle des mineurs

Du paradoxe aux paradoxes. Promis pour la fin de l’année 2017, la commission électorale montre déjà les signaux que les élections plus lieu cette année. Si je mens, pourquoi alors elle enrôle les mineurs âgés de plus au moins 16 ans ? Alors que, a le droit de voter, les majeurs ayant 18 ans. Monsieur Nanga, laisse de nous tromper, en posant cet acte nous comprenons déjà que vous êtes de l’autre camp. Tu joues au jeu de la majorité, sois sage car tu porte le regard de tout un peuple.

Pas d’ingérence internationale

C’est contradictoire, quand la France, la Belgique, les Etats-Unis et l’Allemagne pour ne citer qu’eux contribuent au financement des élections de 2006 voire de 2011, il n’y a pas d’ingérence internationale. Et quand ils sanctionnent ça crie à l’ingérence étrangère. Mais quand la Tanzanie condamne ces sanctions, ça se la pète dans les médias nationaux comme le constate mon confrère Will Cleas Nlemvo.

Je me limite à ce niveau, je sais vous aussi vous avez vos paradoxes. A vous de les ajouter.

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