Retrait de Kabila : entre passion et pression

10 août 2018

Retrait de Kabila : entre passion et pression

Par Jean-Hilaire Shotsha

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a désigné mercredi 8 août 2018, Emmanuel Ramazani shadary, secrétaire permanent du PPRD, candidat du pouvoir à l’élection présidentielle du 23 décembre. Ce qui veut dire qu’il ne briguera pas un troisième mandat.

Cet article a été publié par https://ifasicblog.wordpress.com/2018/08/09/retrait-de-joseph-kabila-entre-passion-et-pression/

Beaucoup d’observateurs politiques estiment que cette décision est la réponse à la pression tant interne que externe qui a subit son régime.

« Le Peuple congolais vient de remporter une victoire historique. Pour la première fois, un peuple d’Afrique centrale est parvenu à empêcher un Chef d’Etat puissamment soutenu par les forces armées de modifier la Constitution et l’a forcé à quitter le pouvoir« , estime Christophe Lutundula, opposant au pouvoir en place.

« Le MLC et le FRC est très heureux de cette nouvelle, nous avons gagné la bataille. Je félicite le peuple congolais qui s’est battu pour faire respecter la constitution », a souligné à son tour Ève Bazaiba, secrétaire général du MLC.

Pression ou passion?

Je pense, dire que le retrait du chef de l’État au processus électoral serait anormal. Il n’a jamais dit qu’il briguera un troisième mandat. Tous, nous faisions que des préjugés et procès d’intention au président Kabila.

Lors de son dernier discours devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, Joseph Kabila avait dit qu’il a de la passion pour le Congo. Chacun avait interprété à sa manière. D’autres disaient qu’il n’avait pas la volonté de quitter le pouvoir et il voulait s’éterniser.

Loin de moi était l’idée selon laquelle il voulait s’éterniser au pouvoir. Loin de moi était l’idée qu’il voulait briguer un troisième mandat. « Comprenez ma passion pour le Congo » , pour moi c’est » je suis pacificateur. Je ne veux pas la guerre, moins encore un coup d’État pour quitter le pouvoir. Je ne veux pas laisser le beau Congo dans le chaos » .

Oui, il l’a toujours dit, le président le répétait à chaque sortie médiatique qu’il respectera la constitution. Or cette constitution l’empêche de briguer un troisième mandat ou de s’éterniser au pouvoir.

Voici à ce jour, le vrai sens de la passion du Congo qu’a Joseph Kabila. Et son retrait à la course électorale justifie cette passion.

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