Arthur Z’ahidi Ngoma s’éteint à Paris et laisse le Congo en dialogue

Article : Arthur Z’ahidi Ngoma s’éteint à Paris et laisse le Congo en dialogue
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5 octobre 2016

Arthur Z’ahidi Ngoma s’éteint à Paris et laisse le Congo en dialogue

Arthur Z’ahidi Ngoma, ancien Vice-président de la République démocratique du Congo; issue du gouvernement de 1+4 est décédé cemercredi 5 octobre à Paris. L’homme de l’Accord de Mbudi était évacuédans un état critique à la capitale française. Il a même participé aux différents travaux  du Dialogue National Inclusif en cours, à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa.

telechargement-5Né en septembre 1947 à Kalima, dans la province du Maniema, Arthur Z’ahidi Ngoma est un homme politique congolais. Il a été l’un des quatre vice-présidents pendant la période de transition chargé de la Commission sociale et culturelle (2003-2007).

Détenteur d’une Licence en Droit de la Faculté de droit et des sciences économiques de l’Université d’Orléans (France) en 1976 et d’un Doctorat d’État en Droit de l’Université de Paris I (Panthéon Sorbonne) en 1981. Lauréat des Universités Françaises. Il a fait plusieurs recherches en Droit International Public, Droit International Économique, Droit Financier et Monétaire International, notamment : la sécurité par le désarmement ; le droit de créer, droit fondamental de l’homme ; le droit international des solidarités Nord-Sud ; militarisme ; militarisation et développement.

Jeune étudiant à l’Université Lovanium (Kinshasa), il a combattu lerégime de Mobutu et a pris part le 4 juin 1969 à l’organisation des manifestations estudiantines, réprimées par le régime, où environ 180 étudiants furent tués. Cela lui a valu l’arrestation dans un camp militaire de Kinshasa (camp Kokolo) suivi de son évasion en France où il a poursuivi et achevé ses études universitaires.

Fonctionnaire de l’UNESCO de 1978 à 1998 à Paris, où il a assumé notamment les fonctions de Responsable de programme mondial de l’UNESCO concernant la Paix, le Désarmement, la Recherche et l’Éducation en Droit International Public.

En 1997, il fut arrêté par le régime de Laurent-Désiré Kabila à la prison de Makala puis déplacé au Katanga à Likasi, à la prison de haute sécurité de Buluwo. Condamné à mort, la peine fut commuée en condamnation avec sursis, grâce à l’intervention du Parlement européen et de personnalités européennes. Son emprisonnement avait entraîné la rupture de la coopération entre l’UNESCO et la République démocratique du Congo en 1998. Poursuivant son combat contre le nouveau régime instauré par l’AFDL, il s’est engagé dans la rébellion initiée par le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), mais quatre mois après, il s’en est séparé. Il a ensuite créé en janvier 1999 à Bruxelles l’Union des Congolais pour la Paix (UCP) avec pour objectif faire comprendre et défendre l’impératif du dialogue entre congolais. Il a entrepris de consulter à cet effet des forces politiques significatives du pays dont le président Kabila, auquel il a proposé la médiation de Communauté de Sant’Egidio, en la personne du Révérend Don Mateo. Ainsi avait commencé le Dialogue entre Congolais, qui fut entrepris dans le cadre des accords de Lusaka entre belligérants (1999).

Président des États généraux de l’opposition, une structure politique réunissant 25 plates-formes politiques du pays, il a préparé le Dialogue entre Congolais. Après ce Dialogue, il fut élu par sa composante opposition politique Vice-président de la République aux côtés de trois autres Vice-présidents issus des composantes belligérantes.

 

 

Jean-Hilaire Shotsha

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