Kinshasa : de la marche au chômage

Article : Kinshasa : de la marche au chômage
Crédit:
27 septembre 2016

Kinshasa : de la marche au chômage

A Kinshasa, plusieurs personnes sont déjà en chômage. Des responsables des familles, des étudiants en chômage. Paradoxe, même les élèves font déjà une semaine sans école, ils chôment aussi. C’est suite aux incidents du lundi 19 et mardi 20 septembre dernier. On est parti vraiment de la marche aux affrontements, des affrontements aux pillages et du pillages au chômage.
14333713_1666731070215946_313224139937865019_n

De la marche aux affrontements

Tout était mal commencé la nuit de dimanche 18 au lundi 19 septembre. Tôt le matin, j’arrive à l’arrêt des bus transco ligne Campus (UNIKIN)- Victoire, pas des passagers, le bus quitte avec moins de dix passagers. Aucun autres taxis ne circulait de ce côté. Arrivé à la 11e rue Limete vers 7h 15′ les combattants de l’opposition commencent à barrer le boulevard Lumumba, brûlent des pneus et attaquent tous véhicules qui circulaient.

A Limete, sur le petit boulevard résidentiel, à quelque mettre du siège de l’UDPS, un mini-bus de la Direction générale des impos (DGI) est attaqué, le chauffeur sort et laisse le véhicule, ces derniers mettent feux et la situation devient très grave à Limete. Dans moins de 10 minutes, un camion de la police arrive et disperse les combattants avec des gaz lacrymogènes.

La c’est les affrontements qui commencent, les manifestants avec des pierres et la police avec des armes et bombes lacrymogènes. La guerre entre militants du Rassemblement de l’opposition et la police s’observe à travers la ville. Vers 10h, un policier tire à balle réelle sur un militant, d’autres militants arrachent l’arme au policier et le tue. Dans moins de 30 minutes les manifestants récupèrent des armes et brûlent plusieurs postes policières, la vraie guerre commencent, les policiers tirent, les militants répliquent. A deux jours, le bilan varie entre cinquantaine et centaines de morts.

Des affrontements au pillage

En échangeant des tires, en s’affrontant le pillage intervient. Les entreprises privées que publiques sont attaquées. A N’djili, une agence de Rawbank a été attaquée et pillée, à Lemba Intendance la BIAC et des stations d’essence étaient aussi pillé. Des sièges des partis politiques de l’opposition comme de la majorité, des bureaux des ONG, des écoles, et autres incendiés.

Du pillage au chômage

Juste après ces affrontements et pillages enregistrés, plusieurs personnes sont déjà en chômage. Les agents de la biac intendance, Rawbank, stations attaqués ne savent plus comment scolariser leurs enfants, les nourrir, payer des loyers… Plusieurs écoles n’accueillent pas les élèves depuis lundi, et même les élèves chôment.

Monsieur politicien cessés de violer nos droits

Tout est à désespérer une paix durable dans l’ensemble de la population. Car la psychose de la population est de descendre brutalement dans la rue et de la police de la maîtriser avec des bombes lacrymogènes et balles à l’air. Et cette réalité risquerait de détruire le tissu économique déjà fragile. Alors notre futur resterait incertain.

Les organisateurs des marches, je vous demandes de toujours prendre du temps à instruire les manifestants sur les règles d’une marche. A respecter les biens d’autrui et publics. Leurs dire que la marche n’est pas synonyme d’affrontement.

A la police de veiller sur les biens de la population, assurer leur protection avant, pendant et après la manifestation. Et non de tirer sur les manifestants.

Aux autorités, de former une police spécialisée de couvrir les manifestations. Punir toute personne, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition auteur d’un cas de viole des droits humains pendant les marches.

Jean-Hilaire Shotsha

Étiquettes
Partagez

Commentaires

grace milemba
Répondre

Cette manifestation etait dite de paix et non de trouble ou encor ayant but d amener le congolais aux cimetiers moins encore aux employés de se retrouver sans travail mais malheureusement on se retrouve devant un.peuple qui cherche la solution en ajoutant les problemes.