Kinshasa : des pleurs après la pluie

Article : Kinshasa : des pleurs après la pluie
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15 novembre 2016

Kinshasa : des pleurs après la pluie

Après la pluie vient un beau temps dit-on. A Kinshasa c’est pas le cas dans certains quartiers de la ville, après la c’est des larmes qui coulent. On assiste à des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.

Inondation après  la pluie de samedi 12/11/2016, 1ère rue Limete
Inondation après la pluie de samedi 12/11/2016, 1ère rue Limete

La pluie s’abat samedi 12 novembre dans la matinée à Kinshasa et fait plusieurs dégâts. Plusieurs quartiers s’inondent. Des habitations des quartiers Mososo à la 7e rue Limete, Funa à la 1ère rue, des ponts jetés sur la première rue boulevard Lumumba, 1ère rue Forgeron et à proximité de l’école de navigation à Kalamu se retrouvent sous l’eau de pluie.

Cette pluie sinistre aussi des familles qui ont perdu leurs biens de valeurs dans les communes de Kinshasa, Ngiri-Ngiri, Bumbu, Lingwala, Ngaliema, Barumbu, Kalamu, Limete…

Des morts et dégâts matériels après la pluie

Dans la commune de Ngaliema, quatre personnes d’une même famille meurent à la suite de l’écroulement d’un mur pendant cette pluie. À Limete, les habitants des sources locale renseignent qu’il y a plusieurs mort des familles différentes.

Aux quartiers Funa et Mososo, dans la commune de Limete, l’eau de pluie coupe le sommeil aux habitants et les chasse de leurs maisons. » A 6h du matin, j’ai encore sommeil. Je sens de l’eau sur mon lit. Je me réveille et je constate que la maison est inondée et que mon poste téléviseur, congélateur et autres objets sont dans l’eau « , explique un habitant du quartier Funa visiblement triste qui affirme avoir sauvé sans famille en laissant ses biens matériels couler.

Le scénario est presque le même dans des quartiers inondés. Les résidants du quartier Musoso tout comme ceux du pont à proximité de l’école de navigation à Kalamu s’efforcent en toute urgence de sauver les enfants en priorité.

Des l’inondation au commerce

Après la pluie, plusieurs avenues restent inondées. Les gens cherchent des voies et moyens pour se faire de l’argent. Certains mettent leur propre corps et portent les usagers de la route sur le dos et ces derniers leurs donnent 200 ou 300 FC une fois traversé l’espace inondé. D’autres viennent avec des chariots et véhicules, demandent à leur tour 100 ou 200FC. La taxe varie par rapport à la distance, mais aussi à la masse de la personne pour ceux qui utilisent leur dos.

Conseil à la jeunesse

Jeunes, à ce stade où l’État s’intéresse que de la politique tout en oubliant les principaux secteurs de la vie, notamment l’environnement, le social, logement etc. prenons nous en charge, travaillons pour changer les choses. Organisons des salongo, débouchons nos caniveaux, gardons bien nos déchets pour éviter toute inondation.

Jean-Hilaire Shotsha

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