La capitale Kinshasa change-t-elle réellement ?

3 septembre 2022

La capitale Kinshasa change-t-elle réellement ?

Kinshasa, Droit tiers

C’est le constat quand on emprunte certaines artères de la ville. Des routes auparavant ensablées ou cahoteuses ont revêtues l’asphalte et permettent désormais aux automobilistes de gagner du temps sur de nombreux trajets.

Avec plus de 100 000 nouveaux véhicules enregistrés en moyenne et autorisés à circuler chaque année, la mobilité urbaine à Kinshasa est devenue un problème de société entraînant avec elle, son lot de méfaits : absentéisme au travail, baisse de la productivité, impossibilité d’effectuer des livraisons dans de nombreuses communes.

De plus, de nouveaux quartiers apparaissent en périphérie, rendant encore plus demandant les besoins en infrastructures comme l’adduction en eau, en électricité, l’éclairage public et tant d’autres services. Des besoins auxquels les précédentes administrations sont restées inertes, attendant l’action du gouvernement central. L’avènement du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi marque le ton du changement de narratif. Les gouverneurs de province ont ainsi été encouragés à innover et à créer les conditions de développement voulues par le peuple.

Mais comment y arriver quand les rétrocessions sont irrégulières et très souvent insuffisantes ? Avec moins d’un pour cent d’assujettis qui paient taxes et impôts, le défi est énorme et les attentes immenses.

La fiscalité provinciale : base du nouveau narratif

En tant qu’entité décentralisée au même titre que les autres provinces, Kinshasa se doit d’abord de compter sur ses propres ressources. Il était donc impérieux de redynamiser la régie provinciale des finances (DGRK) afin qu’elle dote la ville des moyens de sa politique. Une mission qui ne peut réussir que si la régie elle-même est en paix avec ses agents et cadres, car, il ne peut y avoir de bonnes performances quand les troupes ne sont pas motivées. À l’instar des régies nationales (DGI, DGRAD, DGDA), la DGRK a entrepris de profondes restructurations internes sous la houlette de son Directeur général Félicien Kuluta. Mécanisation des nouvelles unités, régularité de la paie, majoration de 32 % de l’enveloppe salariale et nouveaux recrutements sur concours ont jeté les bases d’une administration fiscale plus solides que jamais.

Le constat

Malgré le contexte international consécutif à la pandémie de la Covid-19 et de la crise en Ukraine, les Kinois constatent que le paysage urbain se transforme. Des routes n’ayant jamais été asphaltées en cinquante ans ont pris vie (avenue Elengesa, Kikwit, de la Paix) entraînant avec elle, l’entrée de l’électricité et l’adduction à l’eau. L’éclairage public a changé le paysage et atténué de nombreuses poches d’insécurité et d’accidents de circulation.

Gentiny Ngobila et son administration ont le mérite d’avoir construit sur fonds propres de la ville, de nouvelles infrastructures et sorti de l’isolement de nombreuses communes. Loin des rumeurs cherchant à saper l’action de l’Exécutif sur base de rivalités politiques, l’on peut s’en risque d’être contredit affirmer aujourd’hui que Kinshasa se transforme.

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