voixdesoublies

La Lucha promet des actions malgré la libération de ses militants

Le mouvement citoyens lutte pour le changement projette des actions civiques pour exiger le respect de la constitution malgré la libération des activiste. La Lucha dénonce et condamne l’arrestation de ses militants hier à Kinshasa vers 11h et libéré dans la soirée.

Les activistes de Lucha/Sit-in vendredi 21/10/2016
Les activistes de Lucha/Sit-in vendredi 21/10/2016

« Nous condamnons avec la dernières énergie notre arrestation arbitraire par les inciviques policiers qui ces derniers nous ont tabassé, torturé et frappé« , explique Victor Tosengo, activiste et militant de Lucha, un des 12 membre arrêtés hier à Kinshasa joint au téléphone par la rédaction.

« Alorsque nous avons informé l’autorité publique comme la loi nous le permet on a pas compris le gouverneur André Kimbuta qui envoie la police pour nous empêcher de pouvoir allé deposer notre mémo qui demandait un dialogue inclusif et sincère,  les élections dans le respect de la constitution et rappeler l’attachement du peuple à la constitution et notre indignation contre les accords de la cité de l’OUA avec la facilitation de Edem Kodjo« , a-t-il ajouté

La Lucha met en garde le chef de La police de Kinshasa sanctionné déjà par les américains, le général Kaynama et Le Gouverneur de la Ville de Kinshasa André Kimbuta ciblé par des sanctions pour toute atteinte aux droits reconnus au peuple congolais de pouvoir manifester.

« nous disons que la lutte continue et la semaine prochaine nous avons des actions sur terrain enfin de mettre en déroute le chef de l’Etat Kabila dans sa demarche de violer la constitution.  Nous voulons l’alternance politique« , explique Victor Tosengo.

Jean-Hilaire Shotshà


Arrestation des activistes de Lucha à Kinshasa: si tu me demande je t’arrête!

Une douzaine de militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) sont arrêtés vendredi 21 octobre dans les avant midi à Kinshasa alors qu’ils prenaient part à un sit-in devant le siège de l’organisation de l’Union africaine en protestation contre l’accord politique signé le 18 octobre dernier.

les-militants-de-lucha-en-marcheLes 12 activistes dont une femme étaient interpellés à quelques dizaine de mètres du bureau de l’UA puis embarqués dans une jeep de la police. Quelques minutes après, ils étaient bousculés et se sont vus arracher les affiches qu’ils avaient en main.

« Nous voulons l’alternance le 19 décembre et nous contestons les accords issus du dialogue », lit-on dans ces affiches.

Arrivé sur le lieu du sit-in, précisément au bureau d’Edem Kodjo se trouvant en face du cimetière de la Gombe, j’ai trouvé un bon nombre de policiers. Je demande à un élément de la police qui était isolé de ses camarades,  s’ils ont arrêté les militants de lucha il me répond: « ça peut être vrai. Mais va te renseigner à l’inspection provinciale de la police  ou à l’agence nationale de renseignement« .

Demandant aux trois autres policiers qui étaient assis à côté de leur jeep, ils m’ont répondu par une question: «  tu veux qu’on t’arrête toi aussi? Là je n’étais plus moi. Je commencé à me demander si nous avons une police spécialisée pour des « arrestations inutiles« . C’est après, j’ai compris que c’est une façon de l’intimider pour me décourager à ne pas poursuivre mon travail.

Chers policiers, vous êtes là pour nous protéger et non nous intimider. Au moment ou vous parler de police de proximité (proche de la population), vous ne cessez pas d’arrêter les gens pour satisfaire le gouvernement que vous savez bien qu’il est à sa fin. Sachez qu’on arrête pas quelqu’un parce qu’il venu se renseigner mais parce qu’il commis une infraction.


Le PSN rend hommage à Fortuna Ngimbi le 19 septembre sans son corp

Le peuple au service de la nation (PSN), un parti politique de l’opposition a rendu hommage, à Fortune Ngimbi, un de ses militants tué le 19 septembre dernier lors des affrontements entre la police et les militants de l’opposition qui réclamaient la convocation du corps électoral. Une messe à sa mémoire était organisée samedi 15 octobre dernier à la paroisse Christ Roi dans la commune de Kasa Vubu.

Les militants du PSN
Les militants du PSN

« Nous nous sommes regroupé ici à l’église pour rendre hommage à notre militant, soldat Fortuna Ngimbi, celui que nous appelons Héros et Martyr. Nous sommes avec sa famille, la communauté et les membres du parti. Nous sommes venus demander à Dieu, pour que la où il est, que son âme repose en paix. Fortuna était la première victime à perdre sa vie aux événements du 19 au 20 septembre dernier, sur l’avenue Triomphal« , a expliqué Rudy Mandio, président national du PSN. Et d’ajouter : «  nous lui rendons hommage sans son corps. Il nous aurait dû souhaité nous tous, sa famille politique qui vient après sa famille biologique, le voir entré en toute tranquillité à sa dernière demeure malheureusement, nous avons tenté avec les autorités locales et des organismes internationaux pour retrouver son corps mais sans succès. Aujourd’hui on nous tue et on nous prive nos mort « 

Selon Rudy Mandio, ils sont réunis pour dénoncer et réclamer l’État de droit.  » Nous venons de perdre un jeune homme parce qu’il réclamait les élections, il jouissait de son droit constitutionnel « , a-t-il dit tout en reconnaissant qu’il y a des militants d’autres partis de l’opposition qui étaient mort en réclamant le respect de la constitution et leur sang ne partira en vain, le PSN se battra toujours à côté du Rassemblement pour le respect strict de la constitution.

Jean-Hilaire Shotsha

 


Issue du dialogue : entre carton jaune et 3e penalty

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement décrète une journée ville morte pour le mercredi 19 octobre 2016. C’est pour donner le fameux carton jaune annoncé par Étienne Tshisekedi et le « Rassemblement », en attendant le carton rouge du 19 décembre 2016, date à laquelle Joseph Kabila le Président sortant sera définitivement expulsé du Palais de la nation.

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement décrète une journée ville morte pour le mercredi 19 octobre 2016. C'est pour donner le fameux carton jaune annoncé par Étienne Tshisekedi et le « Rassemblement », en attendant le carton rouge du 19 décembre 2016, date à laquelle Joseph Kabila le Président sortant sera définitivement expulsé du Palais de la nation.
Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila

Lors de son adresse à la population venue l’accueillir en décembre 2014, Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga devenu opposant, a terminé son adresse par cette devinette: « Nos léopards jouent en coupe d’Afrique. L’arbitre siffle contre eux un premier pénalty discutable, le capitaine calme les joueurs. L’arbitre siffle un deuxième pénalty tout aussi discutable. Le capitaine calme de nouveau les joueurs. L’arbitre siffle un troisième penalty tout aussi discutable, que va-t-il se passer ? »  « Nous allons envahir le terrain », répliquait le public.

Au moment où une frange des opposants se casse la tête pour ne pas concéder un troisième pénalty, la cour constitutionnelle et les dialogueurs offrent déjà un troisième pénalty au Président de la République.

Prévue le 27 novembre, l’élection n’aura plus lieu en 2016. L’accord politique adopté en plénière lundi 17 octobre dernier, le renvoie en avril 2018. Soit au-delà du 19 décembre, date de la fin du second et dernier mandat constitutionnel du président Kabila. Le texte prévoit le maintien du chef de l’État sortant jusqu’à l’élection de son successeur et la Primature à l’opposition qui a signé cet accord.

De son côté, la cour constitutionnelle confirme le troisième  pénalty en approuvant la requête de la CENI qui sollicite le report de la présidentielle prévue en novembre 2016. Elle demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de publier dans un délai raisonnable un calendrier électoral après que toutes les exigences techniques,financières et sécuritaires seront satisfaites.

Si les élections ne sont pas organisées dans le délai constitutionnel et Kabila reste chef de l’État, il marque le troisième penalty et on partira du carton jaune au carton rouge en défaveur des opposants enfin le 3e penalty est marqué. Les congolais développent déjà la théorie du sport en politique.

Jean-Hilaire Shotsha


La MP cède la primature à l’opposition : le compromis tue la démocratie

Donne moi la primature je te donne le glissement! L’obstacle majeur au blocage de la signature d’un accord politique à l’issue du dialogue a été levé. La Majorité  accepte d’accorder la Primature à l’opposition et donc l’accord final va arriver rapidement, c’est ça le compromis qui tue la démocratie.

Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

C’est vraiment la démocratie spéciale congolaise. Le poste du Premier Ministre ne s’obtient pas seulement avec la logique de la majorité au parlement mais aussi en travers des négociations. Tu es à fin mandat, ne te casse pas la tête à l’organisation des élections. Divise seulement l’opposition, convoque le dialogue, cède la primature et tu as le bonus.

Assuré le contrôle de la Primature, l’opposition a tout lâché. Elle a cédé sur toute la ligne, ne posant plus des préalables pour le statut du Chef de l’État après l’expiration de son deuxième et dernier mandat, sur la date exacte de la tenue de la présidentielle, ni sur la durée de la fameuse transition moins encore de libération des prisonniers politiques et la réouverture des médias. Maintenant c’est la course à la Primature entre les opposants pro-dialogue.

La majorité et l’opposition sont d’accord sur la gestion du gouvernement tout en gardant un grand silence sur la date de la tenue des élections couplées, présidentielle, législatives nationales et provinciales. Ce compromis va-t-il régler la crise politique que traverse mon pays? Je ne crois pas, car la tension monte dans l’esprit de l’opposition anti dialogue qui reste toujours à la logique qui est le respect du délai constitutionnel. C’est vraiment une tentative de violation de la constitution qui est largement partagé. Le peuple ne sait plus quand il va récupérer son pouvoir et donner à celui qu’il veut.

Jean-Hilaire Shotsha


Le non respect du contrat de travail se porte bien dans les entreprises de presse kinoises

La majorité de journalistes œuvrant à Kinshasa travaillent dans des mauvaises conditions. Ce constat émane de plusieurs membres de la corporation basée à Kinshasa, capitale de la RDC. Beaucoup d’entre eux y évoluent depuis des années, sans avoir signé un contrat de travail avec les organes de presse qui les emploient.

Beaucoup parmi les journalistes congolais exercent le métier sans contrats de travail. Ph. Munor Kabondo.Habitués à relayer les revendications salariales et autres réclamations des fonctionnaires, les journalistes congolais sont eux-mêmes victimes de plusieurs violations des droits dans l’exercice de leur métier. La plus grande violation dans ce secteur reste l’inexistence des contrats de travail entre les journalistes et les responsables des maisons de presse.

L’absence de ce document important dans le monde du travail expose les journalistes à plusieurs difficultés. Il s’agit, par exemple, des révocations sans raisons valables, du travail en dehors des heures de service, des obligations de travail qui ne cadrent pas avec le métier des journalistes et autres.

Selon les spécialistes du droit, il est inadmissible que l’employeur puisse faire travailler un employé pendant vingt-deux jours consécutifs pour une durée de deux mois et ne pas lui octroyer un contrat indéterminé. L’article 40 alinéa 2 du code du travail stipule que : « dans le cas d’engagement au jour le jour, si le travailleur a déjà accompli vingt-deux jours de travail sur une période de deux mois, il est, sous peine de pénalité, réputé conclu pour une durée indéterminé ».

Dans le même ordre d’idée, l’article 43 du même code dit que l’employeur a l’obligation de faire signer à l’employé un contrat de travail. Au-delà de six mois d’essai, l’employeur est considéré comme ayant signé un contrat à durée indéterminée.

Jean-Hilaire Shotsha

 

 


RTNC: du média public au média privé de la MP

Dans mon pays, la République « démocratique » du Congo, la chose publique est presque inexistante. Tout est devenu bien privé de la majorité présidentielle. Même la radio télévision nationale congolaise est devenu radio télévision de la MP. Ne doit passer qu’un élément (reportage, interview, etc.) qui est en faveur du Raïs et sa famille politique. Et cette vision l’amène à la perte de sa mission.

Siège de la RTNC
Siège de la RTNC

Les médias publics ont un statut de service « public » qui leur impose de respecter très scrupuleusement le principe d’équité. Les journaliste doivet donc s’assurer qu’ils sont à l’abri d’ingérences du gouvernement en place. Mais avec la RTNC, le constat est malheureux. On privilégie les partis au pouvoir au détriment de l’opposition.

Étonnant, même les stagiaires sont obligés de suivre cette logique. Dès le premier jour qu’on vous accueille on vous dit déjà « Ne faut jamais nous amener un reportage qui parle de l’opposition« . Là je me demande la signification d’un média public parce que je ne comprends plus rien.

Samedi 8 octobre, pendant le match des  léopards contre la Libye, la RTNC qui assurait la retransmission du match suspend quelques minutes la rencontre lorsque les supportes se sont mis à entonner  « Yebela mandat esili », ce fameux chanson qui intervient souvent à chaque match de l’équipe nationale joue et qui s’adresse au pouvoir d’être vigilant car il est à la fin du mandat.

Où va alors mon pays? le régime en place veut-elle privatiser tous les biens publics? Pour libérer le palais de la nation il faut passer par le dialogue, tentative de privatisation, le sénat et les assemblées provinciales les mandats sont loin d’être finis.

 

 

 


L’éternel dialogue inter congolais: Kamerhe menteur ou réaliste!

Annoncé pour deux semaines, le dialogue national, facilité par l’ancien Premier Ministre togolais Edem Kodjo et co-modéré par Vital Kamerhe et Alexis Tambwa, est à sa cinquième semaine sans résolution.

Le discours philosophique de Kamerhe

Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

Promettant beaucoup de choses lors de l’ouverture de ces assises à la Cité de l’Organisation de l’union africaine, Vital Kamerhe sort un grand menteur et déçoit de plus en plus le peuple congolais qu’il a promis de ne pas les décevoir. « Je ne veux pas vous décevoir. Nous sommes ici pour parler du Congo, pas de nos ambitions. Nous sommes ici pour appliquer la résolution 2277 du conseil de sécurité des Nations unies, qui a fait motion du respect strict de notre constitution, qui a souligné de manière la plus claire que nous devons discuter ici et maintenant de l’organisation des élections pour l’alternance démocratique sans casse« , a-t-il promis. 

Dans son discours, il avait demandé deux jours pour amener l’opposition anti-dialogue à la table des négociation, chose qu’il n’a pas réussi malgré les jours lui accordés.

Ayant constaté que deux semaines était beaucoup pour la durée des travaux du dialogue, Vital Kamerhe avait même demandé à Joseph Kabila de le recevoir pour qu’il donne le « Schéma le plus court » pour que ces assises ne traînent pas. Aujourd’hui, il est passé du schéma le plus en court terme au schéma en long terme et on ne se plus le situer.

Cher aîné Kamerhe, je vous en supplie de nous demander pardon car près toutes vos promesses n’ont pas tenues jusqu’ici.

 

 


L’éducation des enfants de la rue reléguée au second plan

Il existe à Kinshasa, capitale de la République du Congo, des milliers d’enfants abandonnés. Parmi ces enfants, beaucoup sont des sans abris.

Des enfants en dehors de l'école
Des enfants en dehors de l’école

Sur la place Rond-point Ngaba à l’Est de Kinshasa, prêt d’une vingtaine d’enfants y ont élu domicile. Sur cette place publique la plus fréquentée de la commune de Ngaba, ces enfants passent des nuits, se nourrissent et se détendent au vu et au su de tout le monde. Parmi ces enfants sans abris, il y en a qui ont besoin de quitter la rue et de bénéficier de l’éducation.

Marcel Kanda, âgé de 17 ans, devenu enfant de la rue depuis plus de 3 ans, exprime sa volonté d’étudier à qui veut l’entendre. « Je veux être utile à ma société et prouver à tout le monde ce que je suis capable de faire. Mais, pour l’instant, je suis incapable d’y parvenir moi-même », a soutenu Marcel Kanda. Il a embrassé la rue après avoir été accusé de sorcellerie par un pasteur de la place. Pour ce prédicateur, Kanda est le porte-malheur de sa famille, responsable du chômage de son père et des maladies qui frappent régulièrement à la porte de son foyer. Mis au courant de cette information, ces parents ont décidé de soumettre l’enfant à des conditions de vie inhumaines. Ainsi, tous les durs travaux ménagers devaient être exécutés par Marcel, et il devait faire face à des insultes et frappes chaque fois qu’il ne les faisait pas. Pour ses parents, explique-t-il, c’était une façon de le punir pour le pousser à abandonner la sorcellerie. « Puisque je n’y comprenais rien, j’ai était contraint de quitter le toit paternel de peur de perdre ma vie à cause de la torture », poursuit-il d’un air triste.

Alors que  la loi N° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant, assure l’éducation de ces enfants sans abris. Elle interdit toute discrimination à l’égard des enfants. Dans son article 4, il est écrit : « tous les enfants sont égaux devant la loi et ont tous droit à la protection égale ». Renforçant cette loi,  l’article 47 de la Constitution de la République Démocratique du Congo interdit tout acte de discrimination à l’égard des enfants. « Le père et la mère ou l’un d’eux ou la personne exerçant l’autorité parentale ainsi que l’Etat, ont l’obligation d’assurer l’éducation, la survie, la santé, la protection et l’épanouissement de l’enfant ».

Malgré cette rivière des textes et lois, plusieurs enfants sont victimes de la discrimination. La gratuité scolaire reste qu’un slogan du secteur de l’enseignement primaire et secondaire pour se faire des noms.

A Kinshasa, ils sont nombreux, ces enfants jetés dans la rue contre leur gré. Fatigué de cette vie, beaucoup multiplie, sans succès, des démarches pour retrouver les siens. «C’est plus la population qui les rejette chaque fois qu’ils manifestent la volonté de réintégrer la société », a expliqué Pauline Musau, chargée du programme de réintégration des enfants abandonnés à l’ONG « Association congolaise des éducateurs et encadreurs des enfants à problème ».

Accusé d’avoir amplifié le phénomène « enfant de la rue » à Kinshasa, certains responsables des églises dénoncent les méthodes irresponsables de leurs collègues.« Le pasteur a pour mission de combattre l’esprit démoniaque incarné dans l’enfant comme le font les médecins devant une maladie qui ronge le corps humain », a déclaré pasteur Bertin Modja

 


RDC: l’opposition tient au respect du délai, Kabila au glissement

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a indiqué, au cours d’un conclave organisé le 4 octobre à Kinshasa, qu’il ne reconnaîtra plus au président Kabila la qualité de Chef de l’Etat à partir du 20 décembre 2016, date qui correspond à l’expiration de son deuxième et dernier mandat.

Père de l'opposition et de la majorité
E. Tshisekedi et J. Kabila

Alors que de son côté, Joseph Kabila, est sorti de son silence en prononçant un discours polémique. Le président de la RDC a confirmé le 4 octobre, lors d’un voyage en Tanzanie, le report des élections, initialement prévues en novembre prochain. Il n’a toutefois précis aucune nouvelle date pour la tenue des scrutins présidentiel et législatifs, qui pourraient être reportées à fin 2018, selon la Commission électorale nationale indépendante.

Indiquant qu’il fallait mieux préparer le pays à ces échéances, Joseph Kabila souligne que jusqu’à dix millions d’électeurs sont pas inscrits sur les listes et qu’ils pourraient recourir à la violence s’ils ne participent au scrutin.

Dans le rapport de son conclave, le Rassemblement fait savoir que même les mandats des députés provinciaux, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces et des sénateurs ont expiré depuis 2012.

Le même rapport note que la plateforme-politique de l’opposition issue du conclave de Genval recommande la mise en place d’un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques.

Dans son discours, Etienne Tshisekedi qui a appelé la population congolaise à ne pas se laisser distraire par ce qu’il a qualifié de  « Congrès des Kabilistes », qui se tient à la Cité de l’Union africaine. Il appelle ses militants de sortir ce 19 octobre pour donner la carton jaune au Président Kabila.

Finalement, personne ne sait réellement si les élections se tiendront en République démocratique du Congo. Ni comment, avec qui et quand, c’est vraiment une « stratégie du flou », comme parle l’AFP dans l’un de ses articles.